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Cazères. Evacué en urgence de son domicile, Bruno Gonzalez a perdu 162 kg en 10 mois

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santé

Bruno Gonzalez entouré du personnel de la clinique du Château de Vernhesà Bondigoux./Photo DDM, Frédéric Charmeux

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Bruno Gonzalez, 49 ans, évacué en urgence de son domicile de Cazères il y a un an, a déjà perdu 162 kg. Ce père de famille a repris goût à la vie. Il témoigne.

Assis tranquillement dehors, à l’ombre, par près de 30 °C, Bruno Gonzalez, tout sourire, discute. Il parle de tout et de rien. Il vit simplement au sein de la clinique du château de Vernhes à Bondigoux, au Nord de Toulouse. Il y a presque un an, fin septembre 2012, les pompiers avaient dû défoncer le mur de son appartement du 2e étage, à Cazères-sur-Garonne, afin de l’évacuer. Cet homme, qui pesait alors 320 kg n’était plus sorti de chez lui depuis des mois (nos éditions précédentes).

«Aujourd’hui, j’ai perdu 162 kg, j’en pèse 158, relate, bonhomme, Bruno Gonzalez, enfin libéré de son lit. Le plus gros est fait !»

L’ancien chef d’entreprise, père de famille, a fait d’immenses progrès en un an. «À Noël, je ne pouvais pas marcher. Aujourd’hui, je vais tous les jours à la cantine. D’ailleurs le chef est très bon. Les menus sont variés.» Lorsqu’il est arrivé à la clinique de Bondigoux, le patient avait besoin de plus de 5 heures et 10 personnes pour faire sa toilette. À Noël, trois ou quatre infirmières la faisaient en seulement 20 à 30 minutes. «Depuis, j’ai pu prendre ma première douche. C’est une super-envie que j’avais.» Un ressenti que confirme le Dr Frédéric Sanguignol, responsable de la clinique du Château de Vernhes. «Les personnes en situation d’obésité morbide sont souvent dans l’impossibilité de réaliser les gestes d’hygiène élémentaire. C’est difficile pour eux.»

En 10 mois à la clinique, Bruno a perdu plus de poids qu’il n’en pèse aujourd’hui. «Des personnes m’appellent, me demandent de mes nouvelles, certaines sont venues ici. Je ne les connaissais pas.»

Il espère faire passer un message. «J’ai beaucoup hésité, j’avais peur de l’inconnu et j’étais très pudique. C’est vrai qu’on ne sait pas à quelle sauce on va être mangé, avoue le patient. Aujourd’hui je veux dire aux personnes dans ma situation que c’est possible. Je veux les aider et leur faire profiter de mon expérience.»

L’établissement dans lequel Bruno a été accueilli est un vrai havre de paix pour lui. «Quand j’étais chez moi, je me sentais plutôt suicidaire. Je n’imaginais pas qu’il puisse exister un endroit aussi merveilleux. Le personnel soignant est très impliqué, c’est une renaissance complète. Je revois la lumière.»

Bruno Gonzalès réapprend à marcher. Petit à petit, il se fixe des objectifs. «Je veux galoper plus vite, faire du sport et revivre normalement. J’ai des envies et des priorités que je n’avais pas avant.» Et de parier : «Bientôt, je vous attendrais à la sortie de La Dépêche du Midi à Toulouse.»

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Date de dernière mise à jour : 05/07/2021