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Cazères. Les pompiers défoncent un mur pour évacuer un homme de 320 kg

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Le maçon réquisitionné par la mairie a dû démolir une partie de la façade de l'immeuble./Photo DDM Thierry Bordas

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Un hommede 48 ans pesant plus de 300 kg a dû être évacué de son logement par la fenêtre, hier à Cazères, pour être hospitalisé. La façade de l'immeuble a dû être cassée.

«Je ne suis pas sorti de cette pièce depuis plus de deux ans». Les sapeurs-pompiers ont dû intervenir, hier après-midi, pour évacuer, par la fenêtre, Bruno GONZALEZ, 48 ans, un homme pesant 320 kg, de son petit appartement du centre ville de Cazères-sur-Garonne. Cet ancien chef d'entreprise souffre d'«obésité morbide». «J'ai besoin d'une hospitalisation ce soir», a-t-il expliqué depuis le lit médicalisé qu'il ne quitte plus. Il n'avait jamais envisagé de quitter le logement qu'il occupe avec Gauthier, son fils de 18 ans. «Mais mon état de santé s'est dégradé avec les grosses chaleurs de l'été. Mon médecin m'a dit que j'avais une chance sur deux de mourir. Depuis un mois, je ne dors plus. Je ne vis plus.»

Dans le petit T2, un maçon réquisitionné par la mairie fait des allées et venues. Il démolit littéralement la façade du 2e étage de l'immeuble sous les yeux des riverains. «Vous avez vu les escaliers. Je ne peux pas sortir par là. Il faut me faire passer par le mur.» Obèse, il ne peut pas marcher et ne peut être transporté par les escaliers. Trop petite, la fenêtre doit être élargie pour permettre son évacuation.

«Plus possible de vivre ici»

Plus qu'un handicap, son surpoids est une souffrance quotidienne. «La vie, les antécédents familiaux m'ont fait devenir comme ça.» Interrogé sur son poids, le père de famille peine à répondre. «Aucun pèse-personne ne peut me supporter. Il faudrait que j'aille dans une gare me faire peser.»

Après l'intervention des pompiers et du SAMU, Jérôme devait être conduit à l'hôpital Larrey de Toulouse afin de soigner son problème d'obésité et son insuffisance respiratoire. En attendant la fin du chantier dans son appartement, il a reçu de nombreuses visites. Les gendarmes de Cazères se sont portés à son chevet. «L'association Bien-Vivre s'occupe très bien de moi d'habitude mais là il fallait vraiment que je sois hospitalisé.»

Aujourd'hui, il recherche un logement adapté sur Cazères. «J'ai onze demandes en cours pour un HLM. Le maire me soutient mais c'est très difficile d'obtenir un logement en rez-de-chaussée adapté à mon handicap. Mais désormais, vivre ici, ce n'est plus possible.»

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Date de dernière mise à jour : 05/07/2021